Après des pompes plus destinées aux courses de route, voici le premier test sur HTO de chaussures de trail. Les GEL-FujiTrabuco 3 d’Asics appartiennent, parait-il, à une gamme bien établie. Après plusieurs sorties avec, je comprends pourquoi.
J’avais demandé à Asics, pour mon premier test de chaussures de trail sur HTO, un modèle plutôt entrée de gamme, histoire de pouvoir ensuite mieux appréhender les améliorations apportées aux modèles supérieurs. Mais ils n’ont pu, ont-ils dit, pour cause de rupture de stock, que m’envoyer des Asics GEL-FujiTrabuco 3, qui se classent parmi leurs produits haut de gamme. Bon, j’ai fait avec. Au lieu d’une 4L, si j’ose dire, on m’a envoyé donc une Golf…
A les voir, ces Asics GEL-FujiTrabuco 3 affichent clairement leur fonction de chaussures de trail, en partie avec leur tige en mesh renforcée. La semelle inférieure, bien crantée, marque la différence avec les chaussures de route. Tout comme la partie arrière, dont la rigidité doit aider au maintien de la cheville. Petit détail qui n’en est pas vraiment un, cette poche qui permet de loger les extrémités des lacets. Une bonne solution pour éviter que les boucles ne s’accrochent à quelque branche tombée au sol ou encore que les lacets ne se défassent facilement.
Sur route
Évidemment, me diriez vous certainement, ces FujiTrabuco 3 sont des modèles TRAIL. Mais certains trails ont des parties sur route. Et n’oublions pas ces citadins qui quelques fois doivent courir un peu sur le bitume avant de se retrouver dans la nature. En fait, par curiosité aussi, je voulais ressentir la différence avec les chaussures que j’ai l’habitude de porter et surtout avec deux modèles. Le premier a été testé sur HTO (ici), il s’agit du On CloudSurfer. Le second est en cours de test : c’est le Hoka One One. Ces deux-là sont particulièrement bondissantes! Eh bien, sur route, et sur terrain plat, les Asics GEL-FujiTrabuco 3 ne sont pas particulièrement amortissantes. A moins d’être d’un gabarit plus lourd que moi et d’aller vite : dans ce cas on sent bien l’effet du GEL (la technologie d’Asics faite à base de silicone). J’ai pu me mettre dans la peau de la personne plus lourde et ressentir la dite-sensation au pied un jour où j’avais un peu couru avec ces chaussures et en portant un lourd sac à dos…
En situation de trail
A défaut de pouvoir aller en montagne, à la campagne ou je ne sais dans quel wild nature, j’ai fait plusieurs sorties de 45 minutes et une heure avec les Asics GEL-FujiTrabuco 3 au Parc des Beaumonts à Montreuil et dans la Forêt de Bondy, deux lieux offrant de forts dénivelés. J’y ai rencontré divers types de terrains cet hiver : pierres, herbes, boue, branches par terre, …
Tout d’abord quelques mots sur le port de ces chaussures. Que ces Asics GEL-FujiTrabuco 3 sont confortables! Les pieds y sont bien calés. Et pas uniquement au niveau de la voute plantaire, c’est l’ensemble du pied qui est bien logé. Pendant la course, que ce soit sur terrain plat fait de terre ou un terrain fait d’éléments disparates, le pied est bien maintenu. Idem dans les montées et les descentes. C’est sur les pentes que, personnellement, j’ai ressenti l’effet efficace de l’amorti. Un amorti qui ne nuit nullement à la stabilité ni au maintien de la chaussure. La structure de la tige protège aussi suffisamment bien contre d’éventuels éléments qui seraient projetés dessus. Et pour avoir piétiné rocailles et sols durs sans gêne particulière, j’ai constaté la qualité protectrice de la semelle extérieure. Par contre, ces Asics GEL-FujiTrabuco 3 m’ont paru peu efficaces sur terrain boueux…
Prix 120 €.
J’aime
Le grand confort intérieur.
Le maintien du pied sur terrain accidenté.
La protection de la semelle extérieure contre les aspérités du terrain.
L’amorti sur terrain accidenté et surtout en descente.
La poche de maintien des lacets.
La résistance générale.
La facilité d’entretien.
Je n’aime pas
L’amorti relativement moyen sur le bitume.
L’accroche moyenne sur terrain boueux.
Conclusion
J’ai beaucoup apprécié courir avec ces Asics GEL-FujiTrabuco 3 en situation de trail. Après une période préliminaire d’approche, j’ai assez rapidement couru « en confiance », mes pieds étant confortablement logés dans ces godasses. Après avoir glissé plus d’une fois sur la boue, j’ai remarqué qu’elles manquaient de prise sur ce type de terrain. Mais à part ce point grosso-modo, bravo, c’est une réussite.
Moctar KANE.
Et le résumé vidéo :
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