Quechua, vous connaissez certainement. Spécialisée dans l’équipement des loisirs en montagne? cette filiale du groupe Oxylane, propriétaire de Décathlon, ose s’aventurer sur le terrain concurrentiel des smartphones. Mais avec un produit annoncé comme robuste, capable de vous accompagner sur des chemins difficiles et éventuellement élevés. Qu’en dit le test en plein air?
Le Quechua Phone 5 n’est pas le seul smartphone à écran 5″ dans le marché. Mais il se fait vite remarquer par un aspect massif. Epais d’environ 13 mm. Revêtu de plastique caoutchouté, relativement ferme mais également assez agréable au toucher. Au dos, un médaillon métallique (sur lequel est estampillé le logo Quechua) finit de donner à l’ensemble un aspect quelque peu militaire. On a bien l’impression d’avoir affaire à un objet qu’on pourra un peu maltraiter.
Au dos du smartphone, près de l’objectif photo, se trouve une petite plaque percée de plusieurs trous : il s’agit d’un altimètre-barométrique. Donc, sans utiliser les données de son GPS intégré, le Quechua Phone 5 sera capable de donner l’altitude en mesurant la pression atmosphérique du lieu où vous êtes. Ce rare de voir un smartphone pourvu d’un tel instrument de mesure. Outil qui sert particulièrement au parcours en montagne.
La prise en main du Quechua Phone 5 quant à elle est bonne. Les boutons d’extinction et de volume, crantés et en métal, participent, à leur niveau, à cela.
Android
C’est avec une autre société française, Archos en l’occurrence, que Quechua s’est associé pour concevoir son smartphone outdoor. Archos a une expérience dans le domaine des baladeurs multimédia (depuis longtemps), des tablettes (depuis quelques années) et des smartphones (depuis peu). Nombre de ses appareils fonctionnent sous le système Android. C’est le cas ce smartphone 3G Quechua Phone 5. Sa version Android est 4.1.2. A part, entre autres, quelques applis de stations de montagne préinstallées (Serre Chevalier Vallée, Les Arcs, …), la partie logicielle du Quechua Phone 5 n’a rien d’extraordinaire. Mais la présence de l’altimètre-barométrique permet d’installer à partir de la boutique Google Play des applis dédiées. Par exemple, jetez un coup d’oeil aux applis Barometer+ et Altimeter.
Sur le terrain
Le Quechua Phone 5 n’est pas capable de rester plongé sous l’eau. Ceci nous a bien été précisé par le constructeur. D’ailleurs, à l’examen des deux caches, l’un qui ferme l’accès des cartes SIM et micro SD, l’autre qui protège la prise micro USB et la prise jack, on constate que l’herméticité n’est pas totale. Certifié IP54, le Quechua Phone 5 est conçu pour supporter la poussière et les projections d’eau. Son verre durci et sa coque plastique lui assurent une bonne protection aux chocs. Le constructeur ne précisant pas clairement la hauteur maximale de chute, j’ai fait tomber le Quechua Phone 5 à plus d’un mètre, et ce, sans dommage.
L’un des points forts, à mon avis, de ce Quechua Phone 5 est sans doute son autonomie. Je l’ai utilisé en randonnée. Pendant une journée, avec le GPS fonctionnant pendant un trajet de plusieurs heures. J’avais mis en marche l’application Runkeeper (testée ici sur HTO). A la fin du trajet, la batterie n’était toujours pas vide, avec plus d’un quart d’énergie restante. En parallèle, j’avais un autre smartphone, un iPhone 5S, sur lequel tournait aussi RunKeeper. Mais j’ai eu recours à une batterie externe pour alimenter l’appareil d’Apple!
Concernant le GPS, je l’avais mentionné dans la mise à jour de mon test de RunKeeper, les deux versions, sur l’iPhone et sur l’appareil Android qu’est le Quechua Phone 5, les distances de randonnée obtenues sont quasiment identiques. Ainsi, pendant cette journée de randonnée, l’iPhone a donné une distance de 18,99 km et le Quechua de 18,84 km. Remarquable, non?
Si l’autonomie du Quechua Phone 5 est bonne, cependant pour ce point, une critique : la prise micro USB, qui pourrait le requinquer (via une batterie externe) en cas de grosse panne d’énergie, est mal placée, en haut, au-dessus de l’écran. C’est rare de voir cela sur les smartphone. Car ce n’est pas pratique quand on tient l’appareil à la main, le cordon USB gêne dans ce cas-là. Surtout si ont doit marcher avec.
Lors de ma balade, j’ai pris plusieurs photos avec le Quechua Phone 5. Malheureusement, il ne figurera pas parmi les référence à retenir pour la qualité des photos, qui est moyenne. Et cela ne tient pas au nombre de mégapixels (5, alors que les smartphones actuelles en comptent souvent au moins 8). Si ses photos sont plutôt chaudes, elles souffrent vraiment de la comparaison avec un appareil tel l’iPhone 5S. Et c’est bien dommage que le Quechua Phone 5 ne soit pas meilleur en photo. Car les occasions de prendre de belles images en randonnée sont potentiellement nombreuses, non? Autre lacune, le temps de déclenchement, trop long. Bref, l’appareil photo du Quechua Phone 5 ne servira que faute de mieux. Pour finir, sachez que ce smartphone, encore en retrait par rapport à plusieurs autres smartphones actuels, n’enregistre pas de vidéo Full HD, mais seulement en 720 p.
Prix 230 €.
J’aime
L’autonomie confortable.
La luminosité de l’écran.
La solidité de l’appareil.
Le prix.
La prise en main.
La présence d’un alti-baromètre.
Je n’aime pas
La lenteur de la prise de vue photo.
La définition de l’écran.
La qualité moyenne des photos.
La résolution de la caméra vidéo.
L’emplacement de la prise micro SD.
Conclusion
Comparé à nos smartphones habituelles, des modèles « urbains », ce Quechua Phone 5 est taillé pour les virées en plein air. Bravo pour son autonomie, largement au-dessus du lot. Avec sa solidité relative, cet appareil du fait de son GPS, de sa boussole et donc de cette autonomie avérée, est un appareil fiable en randonnée. La peur de ne plus avoir en état de fonctionnement cet instrument de navigation, cette balise qu’est devenu le smartphone, cette crainte-là s’éloigne. Même bien loin de chez soi, on aura plus de chance de retrouver son chemin avec le Quechua Phone 5 qu’avec les téléphones les plus connues. Un gros regret seulement, la prise de vue, qui aurait intérêt à s’améliorer dans une version future.
Moctar KANE.
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