Test Crosscall Xvibes : des écouteurs qui vibrent en effet

Casque de sport à induction osseuse Crosscall Xvibes.Le fabricant de smartphones durcis ajoute un autre accessoire à sa panoplie, un casque de sport (et tout terrain) à conduction osseuse, le Crosscall Xvibes. Dont le test montre plusieurs qualités et un défaut en particulier.

Casque de sport à induction osseuse Crosscall Xvibes, 2022, Ph. Moctar KANE.

Casque de sport à induction osseuse Crosscall Xvibes, 2022, Ph. Moctar KANE.

Crosscall, à l’instar des autres fabricants de smartphones, propose des accessoires, dans un but de diversification mais aussi de constitution d’un écosystème. Et, pour avoir testé plusieurs accessoires de la marque, je les trouve souvent intéressants : de la batterie supplémentaire, qui se colle magnétiquement au dos du smartphone (grâce à la connexion propriétaire X-Link), au harnais qui permet d’utiliser le mobile comme une caméra d’action. La particularité de l’ensemble des accessoires de Crosscall est leur résistance (à l’eau, à la poussière et aux chocs), conformément au smartphone auxquels ils sont associés. C’est le cas de ce casque audio Xvibes, certifié IP67, résistant à l’immersion dans l’eau à une profondeur d’un mètre (normalement au moins une demi-heure). Je n’ai pas plongé dans l’eau avec le Crosscall Xvibes. Mais j’ai fait du vélo et couru à pied avec ce casque… qui est basé sur la technologie à conduction osseuse. C’est sa caractéristique principale : propager le son non pas directement à travers le conduit auditif, comme le font la très grande majorité des casques, mais en percutant la tempe, faisant ainsi se diffuser les ondes dans l’os alentour jusqu’à l’oreille interne. La comparaison de ce Crosscall Xvibes avec un autre casque à conduction osseuse, le Shokz OpenRun Pro test sur HTO (ici) était inévitable. D’autant que Shokz (anciennement Aftershokz) est leader dans ce domaine, ses casques étant maintenant souvent portés par les coureurs lors des épreuves sur route ou sur trail.

Asymétrique
Au niveau du design, l’une des différences majeures entre le Xvibes et le Shokz OpenRun Pro vient de cette protubérance qui dépasse du palet droit du casque de Crosscall : s’y trouve un micro. Un choix pour améliorer, sans doute, la qualité conversationnelle. A noter, Crosscall ne vise pas uniquement les sportifs avec ce Xvibes, au contraire. La société, comme pour d’autres produits, cible les travailleurs sur terrains difficiles (chantiers, opérations de secours, de police, …) mais aussi tout simplement ceux qui peuvent se retrouver devant l’écran de leur ordinateur dans un bureau. Je ne l’ai pas encore écrit ici, le casque à conduction osseuse permet d’écouter sa musique diffusée par le smartphone (via la connexion Bluetooth) tout restant vigilant à son environnement et en particulier à une éventuelle alerte sonore.

Coque du casque de sport Crosscall Xvibes, 2022, Ph. Moctar KANE.

Coque du casque de sport Crosscall Xvibes, 2022, Ph. Moctar KANE.

Coque du casque de sport Crosscall Xvibes et ses accessoires, 2022, Ph. Moctar KANE.

Coque du casque de sport Crosscall Xvibes et ses accessoires, 2022, Ph. Moctar KANE.

En observant les deux boutons de volume du Xvibes (qui servent aussi de commandes de passage au titre suivant ou précédant), on peut constater qu’ils sont plus petits que ceux du Shokz OpenRun Pro. Par contre, le bouton sur le palet gauche, qui sert de commande pause et de reprise de lecture, est bien plus large que sur le modèle concurrent.

Et l’autre différence majeure, c’est que le Crosscall Xvibes est pourvu d’une prise USB-C femelle. Contrairement à l’OpenRun Pro qui se recharge avec un câble propriétaire pourvus de points de contact spécifiques. Donc, c’est un avantage pour ce casque de Crosscall. Ou un désavantage sur ce point pour le modèle de Shokz, tant de nombreux produits high-tech, même de petites dimensions, ont adopté maintenant la prise USB-C.

Casque de sport Crosscall Xvibes et accessoires, 2022, Ph. Moctar KANE.

Casque de sport Crosscall Xvibes et accessoires, 2022, Ph. Moctar KANE.

Sur le terrain
Ce casque tour de cou Crosscall Xvibes tient en place. C’est ce que j’ai constaté lorsque je l’ai testé à vélo mais aussi en course à pied. Et il est confortable. Typiquement c’est le genre d’écouteurs qu’on a pas de voir tomber au sol, contrairement aux modèles véritablement sans fil.
Le large bouton d’arrêt et de reprise de la lecture s’avère en effet très efface à manipuler. Les deux boutons du volume confirment aussi que leur taille est juste suffisante pour leur manipulation.

Autonomie
Le fabricant annonce que l’autonomie du Xvibes va « jusqu’à 14h de communication et d’écoute en continu ». Dans mon habituel test d’autonomie, avec le volume poussé au maximum, la lecture a duré, à chaque fois, entre 5h40 et quasiment 6h00. C’est un bon résultat. Meilleur que l’autonomie maximale de l’OpenRun Pro, 4h13 dans le même test.

Qualité audio
Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé un seul casque à induction osseuse délivrant une bonne qualité sonore, en particulier dans les fréquences graves, quand on écoute de la musique. Ce Crosscall Xvibes ne fait pas l’exception non plus. Je le trouve bien moyen lorsqu’il s’agit d’apprécier de la musique. Non seulement les graves sont trop discrètes mais surtout, trop souvent, surtout lorsque le niveau du volume est un peu élevé, il y a une distorsion du son, provoquée par un excès de vibrations du palet droit, celui qui est prolongé par le micro. C’est systématiquement sur ce côté que j’ai constaté ces vibrations parasites, que je bouge ou reste statique. Et c’est souvent désagréable.

Globalement, la qualité audio de ce Crosscall Xvibes est inférieure à celle du Shokz OpenRun Pro. En conversation téléphonique, le Xvibes a par contre bien fait le job, c’est clair.

Prix 150 €.

J’aime
Le bon maintien.
Le port confortable.
La bonne autonomie.
La recharge par prise USB standard.
La certification waterproof.

Je n’aime pas
La reproduction audio moyenne.
Les dimensions justes des boutons de volume.

Conclusion
Ce casque à induction osseuse Crosscall Xvibes ne pouvait pas éviter la comparaison avec les casques de Shokz et en particulier le modèle OpenRun Pro. Ce dernier est bien meilleur pour la qualité audio, même si il est loin de la moyenne des écouteurs sans fil habituels. Le Xvibes tire son épingle du jeu sur d’autres terrains. Il affiche une résistance à l’immersion dans l’eau, là où son concurrent est donné pour ne résister qu’a la projection d’eau et à la sueur avec son grade IP55 (satisfaisant tout de même dans le cadre d’une course à pied, même sous la pluie). L’autonomie plus grande est un autre avantage du Crosscall Xvibes. Petit atout supplémentaire, la recharge par simple prise USB-C, comme la plupart des smartphones. Bref, ce casque Xvibes est d’avantage tout terrain. Cependant, le mélomane passera son chemin.

Moctar KANE.

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