Le Yuneec Breeze n’est pas le premier drone que je teste sur High-Tech Out. Il a des qualités, mais en ce qui concerne la prise de vue, même en 4K, il vole au-dessous d’autres appareils.
Vous le savez, ce qui m’intéresse vraiment dans les drones, et c’est pour cela que je les teste sur HTO, c’est leur capacité de prise de vue pour le moins exceptionnelle ou au moins originale. Vous imaginez bien qu’un drone comme ce Yuneec Breeze capable de filmer en vidéo 4 ne pouvait que susciter mon intérêt!
Petites dimensions
Autre attrait de ce drone quadricoptère, c’est sa taille. Contrairement au très fameux Mavic Pro de DJI, il ne se plie pas. Cependant, il garde des dimensions réduites : hors hélices, il tient dans un carré inférieur à 19,5 cm de côté et sur la balance il ne dépasse pas 383 g. Pour le transporter, on peut même le laisser dans sa boîte d’origine (en plastique) : celui-ci tient dans un petit sac à dos.
Appli pas mal
Je ne vous l’ai pas dit mais sachez que ce petit drone Yuneec Breeze se pilote avec un smartphone ou tablette, iOS ou Android. Dans l’ensemble, l’appli associée est simple d’usage. Elle propose plusieurs modes de pilotage, dont le selfie. Ce qui m’a surtout intéressé, c’est le mode pilotage direct, non programmé et pas du tout l’autoportrait. Sur l’appli, il y a la possibilité d’inverser les commandes, afin de ne pas se mélanger les pinceaux lorsque le drone fait face au pilote. Il est possible aussi par exemple de régler la définition de la capture vidéo, jusqu’à 4K donc. Mieux, il y a une fonction de diffusion en direct de la vidéo sur Facebook, Youtube ou sur un réseau utilisant le protocole RTMP. Je n’ai pas réussi la diffusion via Periscope (en utilisant les paramètres RTMP de mon compte) mais j’ai réussi le test (en mode privé et ne ne faisant pas voler le drone) sur Youtube. Attention, comme l’avertit un message de l’appli, il faut savoir que la diffusion live de vidéo est gourmande en data. A l’extérieur, c’est votre abonnement téléphonique qui prendra cela en charge!
Sur le terrain
Sur le papier, ce mini drone Yuneec Breeze aurait tout pour plaire. Je vous confirme que le transport dans la petite boîte est bien pratique. Et comme il n’y a pas de télécommande fourni de base, c’est encore plus léger à amener. Une fois sur place, la préparation pour le décollage est rapide. Le pilotage est aisé. La vidéo renvoyée par le drone s’affiche clairement sur l’écran du smartphone. Bravo pour ça. La position de la caméra s’oriente verticalement via l’appli : on peut passer facilement de la vue de l’horizon à celle verticale sous le drone. La caméra n’a que ce mouvement vertical possible.
On peut à tout moment permuter entre la capture vidéo et la photo (à 13 mégapixels).
Le drone en vol stationnaire est loin d’être d’une grande stabilité, comparé à ce que j’ai vu chez Parrot et DJI (voir les tests sur HTO, ici, là ou encore par là), mais cela reste correcte. La portée et la hauteur maximales autorisées par l’application sont de 100 m et de 80 m et c’est environ ce que j’ai constaté. C’est bien moins que chez DJI ou Parrot. Mais cela ne m’a pas trop gêné sur le terrain. J’aurais apprécié des lampes ou feux clignotants pour marquer la position avant ou arrière du drone en l’air. Ça aurait pu aider au pilotage.
Le plus embêtant en fait, sur le terrain, a été la gestion de l’autonomie. Malgré l’alarme, le système n’est pas très performant pour informer plus précisément sur le retour possible ou non au point de départ quand la batterie atteint un niveau critique. A savoir, l’autonomie est d’environ 10 minutes, ce qui est très peu en comparaison du fameux DJI Mavic. Donc faites attention à ne pas laisser son vol se poursuivre trop longtemps au-dessus d’un plan d’eau ou d’un terrain sur lequel son atterrissage ou sa chute serait problématique.
Qualité des images
C’est là que les choses se gâtent! Car en l’absence de stabilisation, l’agitation du drone implique une image vidéo qui ne cesse de bouger! Et c’est dommage, puisque visiblement, à l’examen des vidéos, le résultat aurait pu être bien meilleur. Car le micro-processeur graphique utilisé par Yuneek est un Ambarella, le même fabricant qui équipe les GoPro. Mais les vidéos secouent vraiment trop. Il y a cependant des moments où la vidéo est satisfaisante… lorsque le drone est plus stable. La qualité des photos, quant à elle, est également trop moyenne.
Le prix 490 €.
J’aime
La compacité du drone et la possibilité de le transporter dans sa boîte en plastique.
La facilité de pilotage.
La qualité de l’affichage vidéo en direct sur l’écran du smartphone.
L’option de la diffusion de la vidéo en direct.
Je n’aime pas
La manque de stabilité des images enregistrées.
L’autonomie limitée.
Conclusion
Lorsqu’on a eu la chance de tester et d’apprécier la stabilité en vol des drones de Parrot et de DJI, on ne peut qu’être déçu des vidéos du Yuneec Breeze. Je préfère les vidéos Full HD mais stabilisées du Parrot Bebop II que celles 4K et instables du Yuneec Breeze. Et c’est bien dommage, car ce drone a d’autres arguments intéressants, de sa taille réduite à sa facilité de pilotage, en passant par la diffusion vidéo live, ce que Parrot n’a pas su jusqu’à présent intégrer à son drone grand public. La stabilisation est peut-être l’unique mais gros défaut de ce Breeze. Y aura-t-il une version 2 pour corriger cela?
Moctar KANE.
Et voici une version vidéo du test de ce drone Yuneec Breeze :
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