Quelques jours après le lancement du premier drone pliable de la marque, j’ai eu la chance de faire voler le DJI Mavic Pro plusieurs fois en une après-midi. Cette prise en main promet!
En quelques semaines, jusqu’au début de l’automne, j’ai eu la chance d’assister à la présentation du PowerEgg, un drone en forme d’œuf dont les bras se plient et se déplient, de voir à l’IFA le drone pliable Xplorer Mini de Xiro, juste avant celui de Gopro, Karma, exposé les jours suivant au salon Photokina de Cologne. Évidemment celui annoncé par DJI un peu après ne pouvait être qu’un drone pliable! Ils ont suivi ou anticipé la tendance. Il faut avoir fait plusieurs sorties pour se rendre compte que le transport d’un drone (de la taille d’un Phantom 4 ou même d’un modèle plus grand public tel le Parrot Bebop) n’est pas toujours pratique. A moins d’utiliser des sacs conçus à cette fin, ranger et porter son drone, surtout si on se rend à un endroit à vélo ou à pieds, n’est pas si drôle.
Modèle réduit
Le plus surprenant quand on voit le DJI Mavic Pro, c’est sa compacité, ses dimensions réduites lorsqu’il est plié. L’une des premières choses que j’ai faites quand je l’ai eu entre les mains a été de plier ce Mavic Pro. Facile! Et il peut tenir dans un tout petit sac. On pourrait même en mettre facilement deux ou trois dans un sac à dos ordinaire.
La télécommande aussi est ingénieuse. En fait, elle se combine à un smartphone (iOS ou Android) qui coulisse le long de petits bras : l’affichage des images prises par la caméra embarquée du drone et des différents paramètres de vol se faisant ainsi sur l’écran du mobile. La connexion entre les deux appareils est physique. Un adaptateur (prise Lightning ou micro USB) fait la liaison. On nous a parlé aussi d’un adaptateur USB C (de plus en plus utilisé par les nouveaux smartphones Android).
Évidemment la télécommande est de petite taille. Elle se manipule, à travers les deux joysticks en autres, comme une télécommande plus classique (ou comme celle utilisée pour piloter le DJI Phantom 4, testé ici sur HTO).
En vol, rapidement
Je n’ai pas vu de différences notables entre la préparation de vol de ce Mavic Pro et celle de l’autre drone de la même marque testé auparavant, à savoir le Phantom 4. A part, évidemment, ceci : avec le Mavic Pro, pas besoin de monter les hélices, elles restent fixées au drone pendant le transport.
Le pilotage s’opère donc via l’application DJI Go, une réussite. Le jour où j’ai pris en main le drone, même s’il faisait beau, il y a avait du vent, pas très fort mais bien perceptible. Le DJI Mavic Pro s’est montré suffisamment stable. Le pilotage facile, comme avec le Phantom Pro. Donc les habitués ne seront pas désorientés. Les nouveaux utilisateurs, en principe, ne le seront pas non plus.
Je n’ai pas eu le temps de tester le mode suivi automatique (Active Track, déjà évalué lors du test du Phantom 4). Ni d’évaluer la fonction évitement d’obstacle. Je pense que les membres de la société présents n’auraient pas goûté mes tests de collisions sur un arbre… Mais j’ai vu le drone voler en mode Sport (vitesse pouvant aller jusque 65 km/h d’après le constructeur). J’espère revenir sur ces points lors d’un test ultérieur.
Mais globalement, encore une fois, la facilité de pilotage a été le même que pour le Phantom 4. Ce qui change c’est la taille de l’engin et son temps de préparation plus court.
Oh, tout de même, j’allais oublier, la visualisation des images prises par le drone à travers le propre casque FPV de DJI, annoncé en même temps que le drone. La qualité et la fluidité de l’affichage, je les ai trouvées bonnes.
Qualité des images
Ce DJI fournit aussi des vidéos 4K à 30 images par seconde. Et il prend des photos de 12 mégapixels. Les images sont stabilisées grâce à son système de « gimbal » à trois axes. J’ai enregistré sur une de mes cartes micro USB les photos et vidéos prises par le DJI Mavic Pro. Les photos sont bonnes (il faut dire qu’il y avait du soleil cet après-midi). Les vidéos 4K de qualité aussi. J’ai cependant quelques réserves sur une ou deux séquences : y apparaissaient des stries à un moment et des ondulations d’une partie de la vidéo à un autre. Dans le premier cas est-ce dû à la prise de vue faite presque en contre-jour? Mais globalement les vidéos étaient réellement satisfaisantes.
Autonomie
Je ne serai pas définitif sur l’autonomie de vol du DJI Mavic Pro, ayant dû partager les machines avec d’autres personnes. J’ai fait voler le drone de longues minutes. Visiblement l’autonomie serait au moins d’une vingtaine de minutes.
Le prix 1200 €.
J’aime
Le design pliable du drone.
Les dimensions relativement réduites du drone.
Les dimensions de la télécommande.
L’association de la télécommande au smartphone.
La facilité de pilotage.
La capture de vidéo en 4K.
L’autonomie relativement bonne.
Les options de pilotage telles l’Active Track.
Je n’aime pas
Le prix.
Conclusion
Bon, je vais faire bref. Cette prise en main de ce drone DJI Mavic Pro s’est très bien passée. Le constructeur ne semble pas avoir sacrifié la qualité de pilotage, ni globalement la qualité des images, ni visiblement l’autonomie pour réaliser son premier drone pliable. C’est impressionnant de voir un engin aussi petit être capable à première vue de tant de performances. Pour ceux qui bougent beaucoup et qui sont à la recherche de compacité, ce DJI Mavic Pro devrait être un nouveau type de caméra (volante). Bonnes impressions à confirmer lors, j’espère, d’un test plus abouti.
Moctar KANE.
Et voici une vidéo prise le jour de la prise en main :
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