Si vous ne supportez pas bien le port des ceintures pectorales traditionnelles, voici une solution pratique intéressante avec le Polar OH1, dont le test a été concluant.
Pour mesurer le rythme de son cœur pendant les entraînements, je n’ai pas trouvé plus fiable que les ceintures cardiofréquencemètres classiques, celles qu’on porte à la poitrine. Ce système intègre deux électrodes qui détectent les impulsions du cœur. Mais il exige que les parties intégrant les électrodes soient au moins légèrement humidifiées. En général, je les fait passer sous l’eau. Pas très agréable pour moi, surtout l’hiver. Paraît-il, certains modèles de ceintures ne nécessitent plus d’être mouillés avant entraînement, leurs électrodes étant suffisamment sensibles. Mais du fait même de leur emplacement sur le corps, ces ceintures peuvent aussi être une gêne pour d’autres personnes, les femmes notamment.
Évidemment il y a maintenant, depuis des années, les montres cardiofréquencemètres disposant de capteur optique. J’en ai testé plusieurs sur HTO et ailleurs et ils ne se sont pas toujours montrés (sans jeu de mots) fiables, à commencer par la Mio Alpha (mise à l’épreuve ici). Heureusement, les choses se sont améliorées depuis avec les montres à capteur optique mais certaines continuent d’être imprécises, en tout cas avec moi.
Tout cela pour vous dire ceci : ce que je voulais vérifier en priorité avec ce Polar OH1 qui utilise aussi le même principe de captation optique, c’est sa fiabilité dans la mesure de la fréquence cardiaque.
Port au bras
L’OH1 est une petite capsule. A sa base sont disposés six LED qui entourent le capteur optique en son centre. Sur la tranche se trouve le bouton d’allumage et de démarrage de l’enregistrement du rythme cardiaque : un appui long pour la mise sous tension, et deux pour commencer la mesure et le stockage du rythme cardiaque. A l’opposé du bouton, il y a un voyant lumineux vert. Ce dernier clignote à un rythme plus élevé lorsque l’enregistrement débute.
La capsule est fournie avec un brassard comprenant un support qui la maintient plaquée sur la peau. Outre le long du bras, il serait possible aussi de placer l’OH1 au niveau de la tempe, soutenu, grâce à un clip lunettes. Mais je ne l’ai pas testé en natation. Vous l’avez deviné, l’OH1 est waterproof. Jusque 30 m, indique Polar.
L’OH1 dispose de deux connexions sans fil, Bluetooth et ANT+. Ce second type de liaison est entre autres utilisé par les appareils Garmin. Mais ce qui intéressera le plus grand nombre, c’est le fait que l’OH1 est compatible via le Bluetooth avec plusieurs applis d’entraînement, dont Runkeeper (testé ici sur HTO) et évidemment les applications du fabricant (Polar Beat, Polar Flow).
Sachez cependant que vous pouvez enregistrer le rythme cardiaque de vos sessions sans être obligé d’emporter avec vous votre smartphone. Sa mémoire interne pourrait, selon Polar, stocker « jusqu’à 200 heures de données ». Pour le test, j’ai fait la synchronisation avec Polar Flow afin de transférer les données cardiaques. Très pratique.
Sur le terrain
Je pensais que le Polar OH1 ne se portait qu’au niveau des biceps. Mais en fait, vous pouvez le placer à l’avant-bras aussi. Ce qui est d’ailleurs plus pratique quand vous portez un haut à manches longues : vous n’aurez pas à les relever pour appuyer sur le bouton.
J’ai évalué le Polar OH1 surtout en courant à pied et un peu aussi à vélo. Son port est aisé.
J’ai testé l’OH1 en mode non connecté au smartphone. Dans ce cas, ce qui est un peu gênant, c’est le doute. A-t-on bien appuyé deux fois sur le bouton? Enregistre-t-il donc bien? Si vous avez placé l’appareil sur l’avant-bras, il vous sera plus facile cependant de vérifier que le voyant vert clignote rapidement.
En ce qui concerne l’autonomie maximale, elle serait de 12 heures d’après Polar, mais je n’ai pas fait fonctionner l’OH1 en enregistrement pendant 12 heures d’affilé pour vérifier ce chiffre.
Qualité de la mesure
Plusieurs mesures en entraînement m’ont montré que ce Polar OH1 est d’une bonne fiabilité en général. Je l’ai comparé aux résultats données par une ceinture cardio associée à une montre… Polar! Par exemple, sur une session peu intense de presqu’une heure, les deux dispositifs donnaient exactement la même fréquence moyenne de 129 battements/minute. Les fréquences extrêmes sont différentes : 77 bpm de fréquence minimale pour la montre contre 76 bpm pour l’OH1, et 168 bpm de fréquence maximale pour la montre contre 172 bpm pour l’OH1. Une autre session plus intense a donné 175 bpm de fréquence moyenne pour les deux dispositifs, la même valeur aussi pour la fréquence maximale, et un écart de 5 entre l’OH1 (79 bpm) et la montre (84 bpm). Je soupçonne l’OH1, et ce ne sera pas la première fois pour ce type de procédé optique, d’être moins réactif aux variations brusques du rythme cardiaque.
Prix 80 €.
J’aime
Le confort du port.
La fiabilité relative de la mesure.
L’enregistrement possible sans smartphone.
La conception waterproof.
Je n’aime pas
La reconnexion pénible après l’usage d’une appli tiers.
Conclusion
Voici un cardiofréquencemètre optique qui m’a convaincu en ce qui concerne la fiabilité de sa mesure. Si vous ne supportez pas le port de la ceinture, c’est une alternative très intéressante. Léger, utilisable même sans smartphone, il est plus précis que plusieurs montres que j’ai pu tester. Face à certaines montres à capteur cardio optique fiables et aux écouteurs intras Jabra Elite Sport (testés ici), ce Polar OH1 a l’avantage de la simplicité et du prix. Une réussite.
Moctar KANE.
Voici un résumé vidéo du test du Polar OH 1 :
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Bonjour avez vous pu comparer les données avec celles de la ceinture ?
Merci beaucoup
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