Test DJI Phantom 4 : drone caméra de haut vol

Le drone DJII Phantom 4.Une claque! Ce drone DJI Phantom 4 m’a impressionné. Si la qualité des images produites par sa caméra embarquée était bien au rendez-vous, comme attendu, c’est bien sa grande facilité d’utilisation qui m’a surpris.

Le drone DJII Phantom 4 au-dessus de la Marne, 2016, Ph. Moctar KANE.

Le drone DJII Phantom 4 au-dessus de la Marne, 2016, Ph. Moctar KANE.

Au moment de recevoir cet été en prêt le DJI Phantom 4 pour test c’était la dernière star de la marque. A vrai dire, ce drone a été précédé d’une très bonne réputation. Pouvant délivrer des images vidéo 4K de haut niveau, il semblait s’adresser aux professionnels et autres experts (ou en tout cas mordus) de l’image. Et du coup on se demande comment on va piloter ce drone haut de gamme (vendu 1600 € il y a plusieurs mois et moins cher depuis) sans le crasher au sol ou le faire plonger dans l’eau d’un lac ou d’une rivière.
Appréhension.

Le drone DJII Phantom 4 et sa télécommande, 2016, Ph. Moctar KANE.

Le drone DJII Phantom 4 et sa télécommande, 2016, Ph. Moctar KANE.

L’objet volant, d’un poids de 1,38 kg, est relativement encombrant. Sa coque en plastique semblant moins capable d’assumer les chocs qu’un Parrot Bebop 1 ou 2 (testés ici et là sur HTO). Il fallait doubler de vigilance. La synchronisation entre le DJI Phantom 4 et sa manette se déroule facilement. Les rôles des deux manettes étant par défaut les mêmes que celles du Parrot Bebop et l’ensemble des commandes (des mouvements de caméra) étant aisées à appréhender. Bon début.

Le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Interface global facile
En effet, l’appli DJI Go est une réussite. J’ai fait le test non pas avec un smartphone mais une tablette, en l’occurrence un iPad mini. Il faut la brancher via un câble USB à la télécommande. Celle-ci est globalement ergonomique. Il est juste dommage de ne pas pourvoir vraiment maintenir la tablette en position oblique sur son support. La plongée dans les différents réglages de l’appli a lieu sans soucis. Ce qui m’intéresse en particulier, c’est la prise de vue. Je vois qu’il est possible choisir une part des paramètres d’exposition, de la sensibilité à la vitesse d’obturation. Mais il n’existe pas de vrai mode manuel. C’est du semi-automatique, avec la possibilité de modifier l’écart d’exposition. On ne choisit pas directement la valeur du diaphragme mais la vitesse d’obturation. On peut aussi changer la balance des blancs. Dommage, visiblement il n’est pas possible de choisir le format 2/3 : pour les photographes qui voudraient combiner leurs photos prises au sol avec leur reflex et à celles captées par le drone tout en gardant la même proportion, c’est raté. J’ai conscience que cette remarque ne concernera certainement que les photographes ayant une bonne expérience derrière eux. Mais bon, j’aurais apprécié ce format 2/3.
Encore une fois, globalement, l’interface de l’appli est agréable et lisible. Je ne rentrerai pas ici dans les détails. La vidéo au bas du texte en montrera certains.

Modes de pilotage
Outre la configuration sport (que je n’ai pas testée) où le drone doit pouvoir établir ses déplacements les plus rapides, il est possible de piloter le Phantom 4 en mode TapFly ou ActiveTrack. En TapFly, il suffit de toucher sur l’écran l’endroit vers lequel doit voler le drone. Et il doit s’y rend en évitant théoriquement (j’y reviendrai sur ses possibilités d’évitement) des obstacles. Je l’ai testé et c’était assez étonnant, pour ne pas dire effrayant. Car en touchant sur cet écran de la tablette une partie de l’image renvoyée par la caméra, on n’a pas toujours idée de la profondeur, de la distance, ni du lieu exact où il va s’arrêter.
Le mode que j’ai le plus testé reste cependant l’ActiveTrack. Dans cette configuration il s’agit de délimiter, de couvrir à l’aide d’une zone le sujet que le drone va suivre et filmer via sa caméra. J’ai fait essentiellement le test en roulant à vélo. Et c’est globalement satisfaisant : le drone m’a suivi et filmé dans ma progression. Il a cependant eu du mal lorsque j’ai roulé sur une piste de vélo cross : peut-être à cause es bosses, il a eu du mal et a fait des yoyos en l’air. Dommage aussi que l’on ne puisse lancer cette manœuvre de suivi à partir d’un smartphone (ou d’une tablette) uniquement : l’appli ne fonctionne que si le mobile est branché à la télécommande. Et rouler avec la télécommande n’est pas vraiment confortable.

La fonction ActiveTrack du drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

La fonction ActiveTrack du drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Quelques mots concernant la propriété d’évitement d’obstacle du DJI Phantom 4 : c’est l’une des innovations amenées par ce drone, qui doit donc détecter les objets présents sur son itinéraire et ce grâce à ses capteurs. J’ai fait plusieurs tests. Le Phantom 4 a évité la petite pente vers laquelle je le dirigeai : à quelques dizaines de centimètres il a tout simplement refusé d’aller plus loin. Par contre, il n’a pas bien repéré les branches (les extrémités) d’un arbre : il s’est retrouvé au sol. Heureusement la hauteur n’était pas grande et le drone s’en est bien sorti. Je n’ai pas non plus poussé mon test en dirigeant l’engin vers un câble électrique. Mais les tests précédents me font douter que le DJI Phantom 4 soit capable de détecter et d’éviter les câbles électriques suspendus entre deux pylônes plantés en pleine campagne. Jusqu’à preuve du contraire, le Phantom 4 semble surtout efficace pour éviter les obstacles compacts ou assez volumineux.

Sur le terrain
Que ce DJI Phantom 4 est agréable à piloter! Une fois levé du sol, il démontre sa grande stabilité en vol stationnaire : vous lâchez à tout moment les commandes et il ne bouge plus. Cela rappelle les performances du Parrot Bebop. Et c’est rassurant. En mouvement, il répond bien aux commandes. Il bénéficie d’une bonne gestion de la fonction RTH (Return To Home) : il revient au point de départ lorsque la communication sans fil est rompue ou que la batterie atteint un seuil critique. Il est possible de fixer le niveau de batterie à partir duquel l’alerte d’énergie se lance. Je ne me rappelle pas d’avoir eu de gros problèmes lors de mes multiples sorties avec ce DJI Phantom 4. La surprise a été de le voir revenir quelques fois à très grande vitesse lorsque le niveau batterie devenait bas!
Un point important évidemment, c’est l’autonomie : avec au moins 20 minutes, mais souvent d’avantage, ce Phantom est satisfaisant aussi sur ce plan.

Le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Images
Rapidement j’ai constaté le niveau supérieur de la qualité des images prises par le DJI Phantom 4 par rapport aux autres drones que j’ai testés jusqu’à présent. La vidéo s’enregistre à la définition maximale 4K à 30 images/sec. Le résultat est tout simplement très bon : c’est piqué et contrasté! Waw! Sans être extraordinaires (parce qu’on les compare plus facilement aux APN) , les photos sont bonnes aussi. Bref, le DJI Phantom 4 est une caméra volante.

Photo de la Marne prise par le DJI Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Photo de la Marne prise par le drone DJI Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Photo prise par le drone DJII Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Photo prise par le DJI Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Photo prise par le drone DJI Phantom 4, 2016, Ph. Moctar KANE.

Prix 1300 €.

J’aime
La grande aisance du pilotage.
La stabilité du drone.
La haute qualité des vidéos 4K.
La bonne qualité des photos.
La relative bonne autonomie.
Le mode de suivi automatique d’un sujet mobile.
Le retour automatique et efficace au point de départ.
La grande vitesse de vol.
La compatibilité avec les applications de vidéo live streaming telles Periscope.

Je n’aime pas
L’absence de pilotage en suivi automatique avec uniquement le smartphone.
L’absence de format 2/3 en mode photo.

Conclusion
Ce DJI Phantom 4 est un excellent drone. Sa facilité de pilotage m’a très agréablement surpris. Je comprends plus facilement l’image du couple « insouciant » sur un bateau utilisé le site du constructeur : ce drone ne s’adresse pas uniquement aux as du pilotage. Évidemment, il faut néanmoins être vigilant, cela reste une masse qu’on envoie en l’air et ce malgré sa fonction d’évitement d’obstacles, qui reste perfectible. Il y a une autre raison de faire attention : il coûte cher, c’est un drone haut de gamme. Mais pour un professionnel ou un passionné de l’image, ce Phantom 4 peut être considéré comme un bon investissement. Ce n’est pas un second mais plutôt un troisième boîtier.

Moctar KANE.

Voici le résumé vidéo du test du drone DJI Phantom 4 :

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